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EN COMPAGNIE DE WOLF & RITA

 Chez Instinct, nous sommes de grandes admiratrices de Wolf & Rita et de son esprit arty affuté. Lors du dernier salon Playtime Paris, nous avons rencontré Claudia and Sonia Rocha, co-fondatrices de la marque. L’interview est à lire ci-dessous en anglais. Nos chaleureux remerciements à elles et à leur équipe ! 

Instinct : Could you tell us about the mood of Wolf & Rita SS17 and FW17 collections ?
Claudia : For SS17 season, we had a collaboration with Jean-Charles de Castelbajac. It was amazing : his team allowed us to look into the archives and make a selection of favorites ! Our SS17 collection pays tribute to Louise Bourgeois and the FW17 collection is inspired by 3 artists : John Baldessari, Shoji Ueda and Eduardo Matos. We are inspired by artist’s works and art of living. We love playing with art references. This is part of our DNA.

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Wolf & Rita x J.C. Castelbajac

Instinct : Yes, your themes and prints are always surprising, full of visual inventions. Your colour ranges are very original too !
Claudia :
Probably because we are very free when designing our collections : we like to surprise ourselves and create something new out of the creations of these great artists we get inspired!

Instinct : The brand started with a family story. Could you describe the way you work (how is organized the work process between you, is your dad helping… ?)
Claudia :
 I work on the creative part in tandem with Carlos, our photographer. For example, for FW17, I painted some peanuts and Carlos took a picture of them. Then we rearranged it to create an all-over print. Sonia deals with the commercial activity. Our dad continues working in his shirt factory; he doesn’t properly work with us.

Instinct : What is your feeling about fashion industry these times : whereas brands are more and more conscious of the waste caused by fast fashion, few of them seam to really take account of the emergency. Most of the time, greenwashing is the only response. Do you see any rays of hope ?
Claudia : Yes, for sure. I have the feeling that more and more brands are concerned with environmental and social issues, and are actually involved in ethical and transparent processes. Hopefully they’ll become drivers for the whole textile industry.

Instinct : New brands (especially for kids) have been blossoming recently in Portugal. There seam to be a new energy here.
Claudia :
  A lot of brands come to Portugal because they are concerned with good work conditions or because they don’t want their production to be done too far. It’s easier to stay close to check all the steps of manufacturing. Even if the prices are a bit higher, Portugal is pretty attractive and there is a genuine savoir-faire here. This can be one of the reasons why new brands set up here.

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L’équipe Wolf & Rita à Playtime (Carlos, Claudia, Nuno et Sonia). Les autres images sont issues de la collection Wolf & Rita printemps-été 2017

Instinct : Wolf & Rita is fully committed into local economy, it’s one of your main values…
Claudia :
 
Yes, indeed. Everything is done the most locally possible. The knits for example are made 10 minutes from our headquarters. It’s a choice : it’s important to us to support work in the area we live; preserving jobs is a key to create a dynamic for all the social life around.

Instinct : Who are the children of your lookbooks ?
Claudia :
They are the kids of the family. They are the first users of the clothes, so they test their comfort and the wear-resistance of the fabrics !

Instinct : And it’s very nice to see them grow up through your collections !
Last question : You just launched a Man / Woman capsule. New perspectives for Wolf & Rita ?
Claudia :
The main focus is and will be kidswear. But we want to bring some novelties every season. It could be homewear, Man and Woman. We will try to have news for our customers every season.

www.wolfandrita.com

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SCHÉMA

Découvrez les procédés rares de Schéma, où la photographie se fait peinture et le dessin, photographie.

Avec son fondateur, Vassili Brault, nous parlons de la notion de « temps »: celui nécessaire à la création, à la maîtrise d’une technique. Se donner le temps de rater et réessayer, d’abandonner puis revenir, et charger ainsi l’objet d’une part émotionnelle.

Schéma Paris - Collection n°1

Schéma – Collection n°1

Instinct : Bonjour Vassili, peux-tu commencer par nous en dire un peu plus sur ton background, ton identité dans ton travail ?
Vassili Brault : J’ai un parcours complexe. J’ai vécu 7 ans à New York avant de rentrer en France et je suis passé par la direction artistique et la photographie, avant de m’arrêter sur la réalisation que je vois comme une synthèse des deux, surtout en publicité.

J’ai toujours travaillé sur des projets plus personnels à côté aussi, des projets artistiques. Ce qui n’était au départ qu’une sorte de laboratoire pour mes idées, s’est mis à occuper de plus en plus de place et je suis aujourd’hui en pleine reconversion professionnelle d’une certaine manière.

Dans mon travail j’explore les possibilités du medium photographique par collage et détournement. Je travaille sur ce qui se charge et résonne par chocs, par percussion. Je cherche les collisions, les transformations, parfois spectaculaires, parfois grotesques ou drôles. Je crois que l’identité de toute chose n’est que la somme de ces télescopages, de ces imprégnations par points de passage, par points de contact.

Parfois c’est encore en suspend. Je cherche alors les médiations et tout ce qu’il peut y avoir de préexistant, de visible, comme le début d’un scenario ou les prémices d’une catastrophe en gestation, en attente de tous ses protagonistes.

 

Instinct : Quelle est la démarche derrière Schéma ? Comment l’idée est-elle née ?

Vassili Brault : Schéma est un plateforme de diffusion et d’édition photographique. Nous utilisons des procédés photographiques rares en collaboration avec des artistes contemporains pour produire des collections en édition limitée.

Le projet est né de la volonté de créer un pôle d’attraction et de diffusion de travaux de qualité, entouré par des artistes qui ont à coeur la matière, le tangible et la finalité de l’objet. Nous explorons avec eux de nouveaux territoires picturaux, repoussant nos limites et les leurs en réconciliant les méthodes d’hier avec les outils d’aujourd’hui.

De plus, notre approche est transversale, puisqu’aujourd’hui les mediums se recoupent et se confondent. On a pu voir la photographie se faire peinture, le dessin devenir photographie… De ce fait, les sujets qui forment nos collections proviennent parfois d’une variété de mediums différents même si nos méthodes de tirage sont toujours le fruit d’une réaction photosensible.

Schema Paris - Collection n°1

Schema – Collection n°1

Instinct : En quoi la notion de « temps » est-elle importante dans le parti-pris de Schéma ?
Vassili Brault : Tout d’abord, parce que certaines techniques que nous explorons sont très capricieuses. Nous sommes contraints au temps long par la nature même de certains procédés. Pour bien faire il faut y consacrer du temps, rater et réessayer, abandonner puis y revenir, jusqu’a comprendre et maîtriser la technique.

Ensuite, et cette fois c’est très personnel, parce que je pense que la charge émotionnelle d’un objet trouve sa force dans l’attention accordée à sa mise en oeuvre, à sa réalisation. Je crois qu’il y a un transfert d’emotion de la main vers l’objet. S’affranchir de la main permet de gagner du temps certes, mais c’est la garantie de perdre cette charge en conséquence.

Je sais que cet avis n’est pas partagé par tous. En tout cas c’est le notre, et c’est peut-être cela finalement, le parti-pris de Schéma.

 

Instinct : Quels savoir-faire souhaites-tu mettre en avant autant dans l’oeuvre que son support ?

Vassili Brault : Je ne suis pas sûr de pouvoir citer une chose en particulier. Mais nous sommes entourés d’artistes et d’artisans, encadreurs, tireurs qui font un travail remarquable. Nous avons pensé l’objet fini et l’approche comme un tout, tout est fait main, à Paris, avec un attention toute particulière aux détails qui font de chaque tirage un objet reconnaissable et précieux.

 

Instinct : Quelle est la patte artistique, la signature de Schéma ? Est-ce que tous les artistes présentés seront dans la même veine ?

Vassili Brault : Schéma fonctionne sur un principe de collections, comme une conversation de visuels avec ses médiations, ses résonances. Le choix des images, des procédés, de l’encadrement est propre à chaque collection. D’une collection à l’autre ensuite, il peut y avoir des artistes déjà édités ou des nouveaux, mais c’est une nouvelle conversation qui s’engage, avec un nouveau sujet, une nouvelle approche.

 

Instinct : Quelles valeurs souhaites-tu transmettre et partager ?

Vassili Brault : Le temps surement, celui de l’errance, celui des erreurs et des réajustements. Je pense que tout nous imprègne, qu’il ne faut jamais rien jeter. Il y a une sorte d’obligation de résultat aujourd’hui, une course à l’immédiateté. C’est la source de beaucoup de névroses pour ceux qui ne fonctionnent pas comme cela, c’est comme un objectif impossible à atteindre.

C’est une sorte d’écran de fumée aussi je crois, une course folle qui nous permet d’éviter l’essentiel. Il faudrait pouvoir accepter que certaines choses prennent une vie, comme apprendre à rester curieux, apprendre à rester vivant.

Dès la semaine prochaine, 3 nouveaux artistes rejoindrons la collection. 

Schéma Paris - Collection n°1

Schéma – Collection n°1

http://www.schema.paris/ 

 

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RENCONTRE AVEC ANDORINE

Andorine est une marque de luxe pour enfants née en 2015. Nous aimons ses matériaux raffinés, son univers mystérieux, ses contes oniriques qui chaque saison nous emmènent ailleurs.
Lors du dernier salon Playtime Paris, nous avons eu la chance de rencontrer Maria Lito, fondatrice de la marque aux côtés de Luisa Amorim. L’interview est à lire ci-dessous en anglais. Merci beaucoup Maria pour cette douce échappée !

PAGE BLOG-Andorine2

Andorine’s SS17 collection

Instinct : How do you imagine your collections ?
Maria : We develop our collection, our own collection : we try to follow trends, colours, of course, but we try to create our own identity. There is a team of designers and Luisa & I coordinate everything. We start with a moodboard where we choose colours, samples of fabrics. Every season is built on a story : for FW17 it is “The Song of Winter”, a sweet tale in Russia.

Instinct : How is structured the work between Luisa and you ? Luisa runs a winery, so how can you deal with both activities ?
Maria :
It’s not easy to do everything, so we share the work : I am more into the creative part, Luisa is more into the contact with the agents and the commercial part of the business.

Instinct : You worked as an architect for many years. How does this influence the way you design clothes ?
Maria :
As you can see, our designs have a simple architecture : they are pretty neat and accurate in terms of shape. I like to focus on striking fabrics and unexpected details to give the clothes a soul.

PAGE BLOG-Andorine

Maria sur le stand d’Andorine à Playtime, devant un des visuels de la collection automne-hiver 2017 + quelques looks de la collection printemps-été 2017

Instinct : Could you tell us how you chose your manufacturers ?
Maria : We design and produce everything in the North of Portugal. We have all the skills here and the printers are most of the time a lot better than in Asia, so there is no reason we should go elsewhere ! We are close to the factories, which means time saving, less pollution and no taxes to pay due to transport. We visit every factory we work with. We present here our 3rd collection, so we know each other better now and the collaboration is fluid.

Instinct : Is the economical context getting better in Portugal ?
Maria :
I think it is, yes. In the textile industry, after difficult years when many production lines were transferred to Asian countries, lots of brands come back to Portugal now because they don’t have quality problems and because it’s easier to follow the whole process from creation to final product. And it’s not much more expensive. The question of price, which was a problem before, is not anymore.
This decision is positive in Asia too because it encourages Asian textile industry in the direction of thoughtful design and production standards raising.
An other positive sign is that although Portugal is not well-known for design, new brands with a sharp design are appearing these times, which draws the whole industry upwards. So I think we are gaining strength again.

Instinct : Do you see any signs of changes around you : are customers more and more asking for sustainable or eco-designed products?
Maria :
Yes, definitely ! More and more people are aware of environmental issues and labour conditions, and they know their decision of purchasing or not a product has an real impact. This is not the only reason why people choose Andorine’s clothes -there are many factors of course- but we believe that our way of producing is important to them. We are proud of this.

www.andorine.com

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UN BRIN DE CAUSETTE AVEC GOSOAKY

Coup de cœur pour Gosoaky, la marque de vêtements de pluie tonique et équitable !
Lors de notre rencontre avec la délicieuse équipe Gosoaky sur le salon Playtime, nous avons discuté avec la styliste Urs Hasham. A lire ci-dessous, en anglais.
Nos chaleureux remerciements à Urs, Johanna et Fleur !

Gosoaky rainwear

Modèles issus de la collection Gosoaky Printemps Eté 2017

Instinct : Gosoaky’s first collection was launched last year (for spring summer 2016). How is it going today?
Urs : It’s going pretty well ! We are now present in 200 shops around the world (Australia, Japan, South-Korea…) and very happy to see that more and more people like our products !

Instinct : « Elephant Man », « Crouching Tiger », « Hidden Dragon », « Roger Rabbit »… Your models are named after films. Could you tell us the story behind this? 
Urs : I just wanted to name our items after something boys and girls both like. So Car names or names of princesses were no option and since our totem is a Penguin (called Mac) I thought it was best to use animal names… and I added a little twist to make them a bit funny and in the same time to give the items their own idendity. The fact that some of them echo to films is not that important to me, I just wanted names that kids would love… and they are !

Instinct : We love the simplicity and the freshness of your designs (especially the bright bold stripes !). How do you imagine each collection : is there a theme, a guiding thread when deciding about the colours for example?
Urs : There is no special theme actually, the work is very intuitive! I like simple designs and prints, sheer lines: this is what I stick to and this is what became our brand’s handwriting.
About the colours; there are no rules for those either. I choose the ones that I feel are best for the fabrics we use, and are sophisticated. The idea is to keep on innovating with simple clean designs…The gradient styles of SS17 collection are inspired by pack ice, where our totem animal lives.

Instinct : Could you tell us more about Gosoaky SS17 and FW17 seasons ?
Urs : The transition between each season is pretty smooth. We improve our collections, seeing them mostly from a practical use viewing angle. I pay a lot attention to details: adjustable straps for example hidden in the hood’s casing instead of strings and stoppers, to avoid children’s strangeling 🙂 For the winter collection we have very cool reversible jackets inside some of our styles, (4 jackets in 1) which make them warm and customizable.
We also have some new developments like waterproof sweat material in grey heather and we turned the classical pinstripe into a reflective pinstripe for child safety.

Instinct : Gosoaky is committed in environmental care and concerned about good work conditions. Could you share your experience : was it a big challenge to find your partners and set up a « clean » production line ?
Urs : It was not so easy to find them. But with our long background in fashion we found some good factories where the working conditions are good and where the workers even go home for lunch with .
About materials : not all the materials we use are « green », as it is very difficult for waterproof fabrics. We should use more recycled textiles and try to go in this direction. We do have a new development for our puffer jackets: we now use an eco-friendly product for the filling, which is soft, fluffy, warm, breathable, quick drying and 100% biodegradable!

Instinct : From your customers’ feedback, do you know whether this commitment is decisive or not in their act of purchasing ?
Urs : Yes, it is. People like the models for themselves, and are specially proud of taking part in a worthwhile cause. We get so many kind messages from customers, this is very stimulating.

Instinct : Your universe is dedicated to the joys of singing in the rain and jumping in puddles… any items for adults who never lost their inner child (or for badly wet ones) ?
Urs : We received a lot of demands for grown-ups… and yes, now we have adult styles too!

Instinct : Your wishes for 2017 ? Any new projects for or beside Gosoaky ?
Urs : We are 3 owners; in total 5-6 people working in the studio so developping Gosoaky is a full-time adventure….so no time to do any new projects although my head is filled with new ideas we could do as a team. So who knows ?!

Les fondatrices de Gosoaky : Johanna, Urs et Fleur

www.gosoaky.com

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